Soeurs de la Sainte Croix de Jérusalem

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Les commencements

Cofondatrice et première prieure générale

Mère Jacqueline Brière (1907-1989)


Née à Vannes dans une famille de militaires, le 25 septembre 1907, son père était Lieutenant-colonel, Jacqueline Brière vécut son enfance et son adolescence dans diverses villes de province ou à Paris, au gré des mutations de son père. Lorsque ce dernier prit sa retraite, la famille s’installa à Saumur. C’est là qu’elle découvrit le scoutisme et devint cheftaine de louveteaux à la 1ère Saumur, la meute saint Louis.

Lors d’une retraite en Anjou, à l’Ascension 1935, elle rencontre pour la première fois, le père Jacques Sevin et apprend alors l’existence d’un Cercle Spirituel. En septembre au cours d’un camp au château de Jalesnes, se confirme pour elle l’appel du Seigneur et la réponse à y donner. Il faudra patienter de longues années. Mais en fille d’officier, elle n’avait qu’une seule réponse : « je maintiendrai » et elle tint parole.

En 1940, elle revient à Paris. C’est la guerre avec toutes les difficultés et les vicissitudes que l’on sait. En novembre 1941, elle est nommée responsable du groupe. Elle travaille alors à la Banque de France. Pour mener à bien le projet de la fondation, elle se fait mettre en disponibilité en juin 1943. Peu à peu celui-ci prend corps et le 15 janvier 1944 a lieu la fondation du premier prieuré à Issy-les-Moulineaux.

La suite de sa vie se confond avec l’histoire de la Sainte Croix de Jérusalem. En 1951, le 19 juillet, le « retour à la Maison du Père » du fondateur est une lourde épreuve car tout est encoreà bâtir pour une reconnaissance par l’Eglise qui se réalisera en 1963, grâce à sa pugnacité, admirablement secondée par son assistante, Marie-Thérèse Toulouse. L’Histoire dira peut-être un jour quelle ténacité, quelle force puisée dans l’amour du Seigneur, malgré sa santé souvent déficiente, il lui aura fallu pour vaincre les obstacles de quelle que nature qu’ils soient, qu’ils viennent des événements ou des hommes ! Peu à peu les vocations arrivent et les fondations se multiplient.


En 1981, ne voyant que l’intérêt de la congrégation, au cours du Chapitre général, elle laisse la place, comme naturellement. à Marie-Thérèse Toulouse.


S’arrachant alors à un lieu riche de la mémoire de son fondateur et cœur même de la congrégation et pour ne gêner en rien la nouvelle prieure générale, elle s’installe à Paris où se crée une petite communauté. Pour elle c’était une nouvelle réponse d’amour. Lorsque sa santé le demanda, elle revint à Boran et ce fut au bout de quelques mois en février 1987, le début de sa longue « passion », sans jamais un mot de plainte.
Le 8 mars 1989, elle « rentrait à la Maison du Père ». Dans une longue lettre, Mgr Stéphane Desmazières, évêque émérite de Beauvais, Noyon, Senlis, et qui l’avait bien connue, écrivait : « …Ainsi donc, elle vient de nous quitter celle qui fut la co-fondatrice avec le père Sevin, de la Sainte Croix de Jérusalem. Elle vient de nous quitter non sans avoir connu la croix d’une longue et douloureuse maladie… Sans doute le Seigneur a-t-il permis cette épreuve pour que « Mère Jacqueline » puisse affermir les fondations de l’œuvre par l’offrande généreuse d’un sacrifice dont Seul, Il connaît le prix… Parlant de la mort du père Sevin, on a pu écrire qu’ « il vivait vraiment sa dernière messe, toute d’offrande et de communion à la volonté divine. » Ne peut-on dire la même chose des derniers jours de Mère Jacqueline ?… »
« Soyez toutes des saintes, il n’y a que cela qui compte » donnait comme dernier message le fondateur. Elle avait bien reçu le message…à son tour en mourant, elle le transmet à toutes ses sœurs…Puissent-elles, en fidélité à l’esprit de leurs fondateurs, le père Sevin et Mère Jacqueline Brière, faire de la Sainte Croix de Jérusalem, une grande lumière qui éclaire la route des jeunes… ».

15 Janvier 2015

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